Découverte du Domaine Antoine Olivier

Crée à la fin des années 60 par le père d’Antoine sur l’appellation Santenay, sur la base des vignes laissés par Antoine Chevalier Moreau. Le Domaine s’étend principalement sur Santenay appellation au Sud de Chassagne-Montrachet, puis c’est développé sur Pommard, Savigny-Les-Beaunes et Meursault. 

Antoine s’est forgé une belle réputation sur ses blancs, principalement sur Santenay, appellation qui produit principalement des vins rouges. Il met en avant la quintessence de terroir tel Le Biévaux, Les coteaux sous la Roche ou encore Clos des Champs Carafe. Il produit également des rouges sur la finesse et l’élégance avec pour fleuron son Pommard Village, qui est une pure merveille

Antoine est un vigneron attachant qui aime partager sa passion pour son terroir, ses vignes et son village, avec un humour bien bourguignon. Respectueux de l’environnement, de ses vignes et de son terroir, il les interprète parfaitement au chai pour nous offrir des vins de hautes volées. Pas d’appellation bling bling chez lui mais des vins faits pour les plus belles tables et pour notre plus grand bonheur.

Passons donc à la dégustation, nous commençons par les rouges puis les blancs. Nous avions au mois de mai dernier dégusté le millésime 2012 en élevage, par choix personnel, je ne jugerais pas les vins en élevage au travers de ces notes, cependant 2012 est très prometteur. Cette dégustation de vins en élevage, a pu nous permettre de voir les différents apports des fûts et demi muids suivant le tonnelier.

Santenay Le Temps des C(e)rises 2011 :

Joli robe grenat aux reflets rubis et brillante
Le nez est frais et élégant sur la griotte, le cuir, les épices douces et les petits fruits rouges.
L’attaque en bouche est fraîche, tendue, avec de jolis tanins soyeux. La rétro olfaction se fait sur les petits fruits rouges, les épices. Une persistance aromatique longue et finale sur la fraîcheur. Un vin croquant, élégant sur la jeunesse mais avec un joli potentiel de garde. On peut l’accorder sur du thon, du veau ou sur du gibier à plume.

Santenay Les Charmes 2011 :

La robe est rouge profonde aux reflets grenat.
Le nez est fin et élégant sur les fruits rouges, les épices et des notes fumés.
L’attaque est franche, la bouche évolue sur la rondeur, des tanins fins et soyeux, une belle matière en bouche pour un Santenay Village. La rétro olfaction confirme le nez sur les petits fruits rouges, les épices et des notes fumés. Persistance aromatique longue et finale fraîche. Un vin plus dense que le précédent, de la matière, de la finesse, à oublier quelques mois en cave. Le servir sur une belle pièce de bœuf, du gibier ou encore sur un magret de canard.

Santenay 1er Cru Beaurepaire 2011 :

Robe grenat aux reflets rubis.
Nez suave et frais, encore un peu sur la retenue, sur la griotte, les fruits rouges, les épices et quelques notes toastées.
L’attaque en bouche est fraîche, soyeuse, tanins fins et élégants, belle structure. La rétro olfaction sur les fruits rouges, les épices et encore un peu marqué par l’élevage. Persistance aromatique longue et finale sur la fraîcheur. Certainement un beau vin en devenir, il faudra un peu de patience avant de le sortir de la cave.

Savigny-les-Beaunes 1er Cru Les Peuillets 2011 :

Robe grenat aux reflets rubis.
Nez délicat et fin sur les fruits rouges, les épices et le cuir.
L’attaque en bouche fraîche, tendue, belle matière, tanin soyeux et élégant. La rétro olfaction sur la fraise, la groseille, la vanille et le poivre. La persistance aromatique est longue et finale sur la fraîcheur. Un vin sur la fraîcheur, l’élégance et la finesse, très accessible sur la jeunesse. En accord mets et vins sur une belle côte de veau poêlée, des ris d’agneau ou un suprême de pintade.

Pommard 2010 :

Robe grenat aux reflets rubis.
Le nez est fin et élégant, sur la griotte, les fruits rouges, les épices et des notes fumées.
L’attaque en bouche est franche, soyeuse soutenu par une belle tension, équilibré, tanin présent et élégant, de la matière. La rétro olfaction confirme le nez, sur les fruits rouges, les épices. La persistance aromatique est très longue et finale fraîche. Assurément une très grande bouteille, le pinot tel qu’on l’aime, un vin charnu soutenu par une belle tension. En accord je le verrais bien sur un carré d’agneau, filet de pigeon (servi rosé) ou encore une joue de Bœuf braisée.

Santenay Le Bièvaux 2011 :

Une robe jaune aux reflets jaune pâle et brillante.
Nez aromatique et élégant, floral, fruits jaunes, épices douces et des notes beurrées.
L’attaque en bouche est fraîche, évoluant sur la rondeur soutenue par une belle tension, équilibrée. La rétro olfaction sur les fruits jaunes, florale, minérale. Persistance aromatique longue et finale fraîche. Un vin charnu, de la fraîcheur et un bel équilibre. Un vin qui ira à merveille sur des volailles et viandes blanches, sur des poissons grillés ou encore sur des fromages.

 

Santenay 1er Cru Beaurepaire 2011 :

Une robe jaune aux reflets jaune pâle et brillante.
Nez frais et élégant, sur la fleur blanche, la vanille et minéral.
L’attaque en bouche est franche, tendue enrobé par un léger gras, équilibré. Rétro olfaction florale et minérale. La persistance aromatique est longue et finale fraîche. Un vin tout en longueur, qui n’est pas encore en place, l’aromatique est sur la retenue, du potentiel mais demande un peu de temps. Le servir sur un pavé de saumon, une sole meunière ou encore sur fromage frais de chèvre.

 

Meursault Les Pellands 2011 :

Une robe jaune aux reflets jaune pâle et brillante.
Nez expressif et frais, floral, épicés (poivre blanc, vanille), des notes beurrés et toasté.
L’attaque est fraîche, évoluant sur la rondeur, soutenue par une belle tension, de la matière. Rétro olfaction sur le beurre, floral et minéral. Persistance aromatique très longue et finale ronde. Les Pellands, peut-être pas un terroir réputé, mais Antoine y produit un vin avec un beau volume en bouche et une belle fraîcheur qui apporte du relief à ce très beau vin. Un vin qui s’accommodera parfaitement sur un foie gras poêlé, une poularde aux morilles ou un dos de cabillaud aux cèpes.

La patte d’Antoine est reconnaissable sur ces vins, la recherche de l’expression du terroir avant tout. Des vins tendus, de la matière, finesse, élégance et potentiel de garde. Un élevage en fût qui marque peu les vins, qui les rends accessible même « trop jeune ». Le Pommard reste mon gros coup de cœur.